La croatie
- Superficie : 56 542 km².
- Population : 4 285 000 habitants.
- Capitale :Zagreb (790 000 habitants).
- Monnaie : la kuna.
- Langue : croate.
- Régime parlementaire : démocratie parlementaire depuis 2000.
- Président de la République : Kolinda Grabar-Kitarović (élue en janvier 2015).
- Premier ministre : Zoran Milanović (centre-gauche ; depuis décembre 2011).
- Salaire mensuel moyen net : environ 730 €.
- Sites classés au Patrimoine mondial de l'Unesco : la basilique Euphrasienne de Poreè, le parc national de Plitvice, le centre historique de Trogir et celui de Split, la cathédrale Saint-Jacques de Šibenik, la vieille ville de Dubrovnik et la plaine de Stari Grad à Hvar.
Économie
La Croatie est depuis la fin de la guerre dans une longue période de transition. Après l'autogestion et l'économie planifiée, voici venu le temps du libéralisme et de l'Union européenne. Environ 17,6 % de chômage officiel en 2014 et sans doute plutôt 20 % en réalité, une inflation qui tourne autour de 2,5 % et une dette extérieure estimée à 69 % du PIB. La Croatie est loin d'avoir tous les indicateurs au vert, mais elle se rapproche des standards de ses voisins d'Europe occidentale. Le pays a rejoint l'OMC en 2000, et la croissance revenue a aidé à résorber une partie du déficit budgétaire.
Bon, ça, c'était avant la crise : depuis 2009, la Croatie est en récession. Son activité économique s’est en 4 ans contractée de 12 %, revenant en 2013 à son niveau de 2006...
La Croatie a dû faire face, en moins de 20 ans, à un conflit armé sur son territoire, aux transformations dues à la fin du système d'autogestion (nombreuses privatisations) et à l'éclatement de l'espace économique yougoslave.
La Croatie est membre de la Communauté européenne depuis le 1er juillet 2013. Les citoyens de Croatie y ont vu un mariage de raison plus que d’amour : si l’appartenance à l’UE apparaît comme une promesse de développement, elle inquiète aussi en raison du grand nombre de contraintes à venir... L’économie croate, marquée par une productivité faible et un manque d’investisseurs étrangers, était fortement subventionnée, du moins soutenue par l’État, et Bruxelles ne tolère pas cela...
L’agriculture paie aussi un lourd tribut à la doxa européenne. Les subventions nationales ont été supprimées, sans que le Politique agricole commune de l’UE ne vienne compenser le manque à gagner. Résultat, la Croatie a perdu son indépendance alimentaire.
D’autre part, l’intégration européenne a rendu caducs les traités commerciaux régionaux passés avec les voisins de la Croatie, avec pour effet immédiat des exportations moins compétitives, en raison de l’application de nouveaux droits de douane.
Reste les fameux fonds structurels, que l’Union est censée distribuer aux nouveaux entrants. Sauf que désormais l’UE se serre la ceinture. Ces fonds ne sont versés qu’en cofinancement, l’État croate doit mettre la main à la poche. Mais, puisque Bruxelles exige de la Croatie qu’elle baisse ses dépenses, l’État n’investit pas, et les fonds européens restent bloqués.
De toute façon, pour recevoir des fonds, il faut maintenir son déficit public en dessous de 3 %. Celui de la Croatie déborde bien au-delà, on prévoyait 6,5 % de déficit pour 2014. Le comble alors, c’est que la Croatie, l’un des pays les plus pauvres de l’UE, pourrait verser plus au pot commun qu’elle ne recevra de subventions...
Qu’importe pour l’Union. Puisque le déficit croate « dérape », Bruxelles réclame toujours plus d’austérité, quitte à nourrir le processus récessif. Les dégâts de cette politique sont déjà nombreux.
Ainsi, la plupart des chômeurs ne reçoivent pas d’indemnisation, ou alors celle-ci est très faible. Le retard de paiement des salaires et retraites est monnaie courante. Alors, on se débrouille en cumulant des petits boulots, souvent sur le marché parallèle.
En misant aussi sur le tourisme, qui est pratiquement revenu au niveau d’avant-guerre, avec bon an mal an environ 10-12 millions de touristes. Le tourisme compte désormais pour environ 20 % du PIB. Au hit-parade des nationalités, les touristes allemands (près d'un quart des touristes à eux seuls) devancent les Italiens, les Slovènes, les Autrichiens, les Tchèques, les Hongrois et les Français.
Climat et météo
Le territoire croate jouit de deux climats fort différents.
D'abord, climat continental dans les terres, le Zagorje et la Slavonie, qui se caractérise par des hivers froids, frigorifiants même ! Les grosses chutes de neige sont fréquentes et, les températures pouvant rester plusieurs jours en dessous de 0 °C, les routes se transforment rapidement en patinoires. En revanche, les étés sont chauds, voire très chauds, avec souvent de gros orages en soirée.
Sur le littoral, le climat est méditerranéen. Il se distingue par une grande douceur en hiver, les températures ne descendant que rarement en dessous de 10 °C. Les étés sont très secs, avec de fortes chaleurs et des températures mensuelles avoisinant les 30 °C. Vous apprécierez la température de la mer qui, autour des 26 °C en été, permet aux plus frileux d'entrer dans l'eau sans hésitation et aux plus courageux de se baigner jusqu'en octobre, voire novembre.
À ces caractéristiques générales s'ajoutent les vents qui viennent modifier l'ambiance d'une journée. La bora, c'est le vent venu du nord-est. Vent froid avec des bourrasques violentes, il naît dans le bassin de la Lika et s'engouffre ensuite à travers les cols du Velebit vers le littoral. Il rafraîchit l'air et chasse les nuages. Le jugo est, comme son nom l'indique, un vent du sud, qui amène un air lourd et humide et les orages du soir.
Géographie